Eglise Saint-Jean Baptiste de Rébénacq

 

Dédiée à St Jean Baptiste du fait de l'acte de fondation de la bastide de Rébénacq en 1347 "le lendemain de la St Jean-Baptiste" l'église est rebâtie entre 1876 et 1879 à l'emplacement d'une église plus petite devenue vétuste. Seuls demeurent quelques éléments de l'ancienne : clocher, bénitier, fonts baptismaux, plaque provenant d'un ancien autel.

La reconstruction, sous l'impulsion d'une jeune curé de 35 ans, est réalisée "sans architecte ni entrepreneur", et sans autre aide financière que celle "de la charité individuelle" : dons, legs de paroissiens, ressources de la fabrique qui avait pour tâche d'administrer les biens de l'église paroissiale et de veiller à son entretien, ainsi que du curé lui-même. Elle est le témoignage de la foi de tous les habitants qui prêtent leur concours pour certains travaux, dont le déblaiement.

Cette église est de style néo-roman mais emprunte quelques éléments gothiques (arcs-boutants) pour assurer la solidité de la maçonnerie.

Le clocher édifié dans le courant du 18e siècle, est rehaussé en 1869 à la demande des paroissiens "pour favoriser la transmission du son de la cloche à une plus grande distance".

Lors de sa fondation elle était proche de l'abbaye laïque qui a disparu ensuite.

Elle a bénéficié d'un important décor dans l'esprit des églises médiévales et elle témoignage de la volonté de ses paroissiens qui eurent à cœur de la meubler et de l'orner. Joseph Castaing a exécuté des peintures sur toile des saints et prophètes qui décorent la vaste et haute abside.

Les vitraux et rosaces du chœur, de la nef et des bas-côtés, ont pour thème: la Vierge, les pèlerinages, le Sacré-Cœur apparaissant à sainte Marguerite-Marie Alacoque, récemment béatifiée, et les représentations de saints patrons des donateurs. Ils sont l'œuvre de l'atelier Mauméjean de Pau et datés de 1877. Ce sont les mêmes thèmes que l'on retrouve dans l'église de Laruns et celle des Eaux-Bonnes construites à la même époque. Remarquer celui de Bétharram qui représente la Vierge qui tend le rameau pour sauver l'enfant tombé dans le gave. Lavignolle d'Arudy a réalisé des peintures florales et cinq grands tableaux sont l'œuvre de G.Rives. Datés de 1934, ils développent de nombreuses scènes de la vie du Christ, Baptême, Résurrection, Ascension, Pentecôte, Jugement dernier.... Un tableau provenant de l'ancien retable présente Saint Jean baptisant le Christ, copie d'une œuvre de Murillo.

Les autels sont en marbre et sont l'œuvre de Hum, père et fils, marbriers d'Oloron. Tout de marbre blanc de Carrare celui du maitre-autel est particulièrement monumental, surmonté sur les cotés de clochetons et anges porteurs de luminaires, décoré de panneaux sculptés de scènes de la vie de Jean le Baptiste et de saints personnages de son entourage.

Source  F Fabre